mardi 4 février 2025

Je suis envahie de pensées limitantes

 Bonjour à toutes et à tous,

On se retrouve aujourd'hui pour un nouvel article qui ne traitera pas de mode ! J'avais envie de reprendre mon blog pour toutes sortes de raisons : tout d'abord parce que ça me manquait, mais aussi parce-que j'avais envie de traiter de sujets plus "profonds", plus personnels et de prendre le temps de poser mes mots.

Aujourd'hui, j'avais envie de partager avec vous un sujet qui s'est présenté à moi dernièrement. Alors que je parlais avec ma psy de cette sensation de ne jamais être à ma place - notamment au niveau professionnel - Elle m'a demandé si je connaissais le concept de  "pensées limitantes". Ce n'était pas le cas mais cela m'a heurté en pleine face.


Les pensées limitantes sont "des idées profondément ancrées, souvent inconscientes, que nous avons sur nous-mêmes, les autres ou le monde, et qui restreignent nos actions, nos décisions et notre perception des opportunités. Ces croyances, forgées par nos expériences passées, notre éducation ou notre environnement, agissent comme des filtres qui influencent nos comportements, parfois au détriment de notre efficacité." (source : Juritravail)

Comment ai-je pu passer à côté de cela alors que c'est exactement ce que je ressens au fond de moi ? J'ai toujours manqué de confiance en moi, et il faut dire que la société n'est pas toujours aidante à ce sujet.
A chaque fois que j'ai une idée ou une envie, j'y pense, ça reste quelque part dans ma tête mais je n'ose pas me lancer "je ne suis pas assez intelligente, je ne suis pas assez formée, je ne suis pas assez douée, je n'y arriverai pas alors à quoi bon essayer ?"

Je n'ai jamais vraiment su ce que je voulais faire de ma vie, j'ai suivi la norme, et ce que je pensais qui pourrait me plaire. Après mon échec pour médecine - après 2 années à tenter le concours -, j'ai décidé d'aller en psychologie parce-que les cours que j'avais à la fac m'avaient plus. J'ai été happée par la psychologie sociale. Moi qui avais toujours eu l'impression que je n'étais pas normale, j'avais enfin accès à des études qui me permettaient de mieux comprendre l'humanité autour de moi. Ça m'a plu, mais j'étais dans une période de ma vie où j'étais mal et je n'avais pas le soutien dont j'avais besoin. J'ai fini par étouffer et arrêter ces études. Je n'étais pas assez forte pour aller jusqu'au bout.

C'est là aussi que les angoisses ont commencé à prendre une place encore plus anormale. C'est aussi là que je les ai laissées entrer par la porte pour ne plus les laisser repartir.

Après mon deuxième échec niveau études, j'ai trouvé un job alimentaire dans la vente - ma phobie, mais il faut bien pouvoir vivre - jusqu'à mon burnout. Ce dernier, m'a ouvert les yeux sur beaucoup de sujets et m'a permis d'apprendre à réellement me connaitre.

Arrive alors le moment : que vais-je faire de ma vie ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ?

J'ai eu la chance d'ouvrir mon blog en 2013 et de pouvoir évolué d'une manière totalement imprévue et de pouvoir presque totalement en vivre le temps d'une période Ce fut le moment où j'ai été le plus en phase avec moi-même. 
Au moment de cette ascension, j'étais avec une garçon qui jalousait ma "réussite" et m'a demandée de mettre en pause ce que je faisais pour soulager sa conscience. J'ai été naïve, j'ai accepté. Et tout ce que j'avais construit durant des années s'est effondré.
Ma bouffée d'oxygène qu'était mon blog était devenu une cave sombre que personne ne voulait plus approcher. Suite à cela, les contrats et les marques se sont évaporés. Ma porte de sortie qui m'animait tant venait de se condamner - morale de cette histoire : ne laissait jamais personne mettre en pause ou finir ce que vous vivifie, d'autant plus quand ça vous rapproche d'un bonheur rémunéré aha -

Mais que faire ? Comment retrouver quelque chose qui me plait et qui puisse payer les factures ?

Après mon burnout, je me suis lancée dans les études d'infirmière. J'avais cette envie au fond de moi, et je me suis dit que c'était le moment. Après 3 années intenses, des stages avec des personnes qui n'étaient pas bienveillantes, j'ai réussi à avoir mon diplôme. J'étais fière de moi, j'étais allée jusqu'au bout. Mais cependant, quelque chose au fond de moi me disait que ce n'était pas moi.

A l'heure actuelle, je suis dans un flou total. Je suis angoissée par l'argent, j'ai besoin d'une situation financière stable afin de vivre mes rêves de voyage et de me sentir vivante. Et en même temps, ce qui me ramène de quoi le faire ne m'épanouit pas mais en plus de cela, bouffe toute mon énergie.

Suite à mon opération qui m'a amené à 6 mois d'arrêt maladie et des rendez-vous chez la psy, j'ai eu le temps de réfléchir et me poser des questions sur mon avenir : quand allais-je m'écouter ?

Je parlais à ma psy de ce flou qu'est l'avenir et des mon éternelle question sur ma place dans le travail - dans tous ceux que j'ai pu faire -. L'impression de ne jamais être là où il faut, de subir et de m'accrocher comme je le peux parce-que l'argent a beau ne pas faire le bonheur, il crée un espace de sécurité dont j'ai besoin.
Après m'avoir demandé ce qui me plait, au fond de moi, elle m'a demandée si j'avais déjà pensé à me lancer ? C'est suite à ma réponse qu'elle m'a dit que ce qui m'empêchait de le faire étaient les pensées limitantes. C'est là que j'ai compris qu'elles s'étaient éprises de moi depuis des années - peut-être même toujours ? -

A chaque fois qu'une envie émergeait en moi des blocages mentaux, des barrières imaginaires, prenaient immédiatement le relais : je n'y arriverai pas, ce n'est pas pour moi. Sauf que comment savoir si cela sera un échec ou une réussite si jamais on essaie ?
Et qu'est-ce réellement un échec ? Nous en avons tous eu et nous avons tous réussi à rebondir derrière, apprendre d'eux et avancer. N'est-ce pas finalement juste une leçon ?

Ça m'a beaucoup remuée parce-que j'ai réalisé que j'avais enfoui en moi des choses qui pourraient me rendre heureuse juste par peur d'échouer. Et dans aucun scénario je n'y voyais la réussite. Pourquoi étais-je si dure avec moi ? Pourquoi étais-je en mode "autosabotage" ?

C'est finalement l'une des choses les plus difficiles à partir du moment où quelqu'un t'ouvre les yeux sur les pensées limitantes : elles sont partout autour de toi, en toi, et tu les écoutes sans savoir pourquoi, un peu comme si c'était la voix de la raison, celle de la réalité.

Mais finalement, qui te connait le mieux ? Qui connait le mieux tes envies et ta persévérance lorsque tu y mets tous tes espoirs et moyens ?

Je n'ai pas de recette magique pour contrer les pensées et croyances limitantes mais je dirais que la première étape - la plus importante à mes yeux - est de les conscientiser afin de passer outre.
Nous ne sommes pas des êtres infaillibles mais prendre quelques risques pour vivre en phase avec soi-même n'est finalement pas si cher payé face à des années de souffrances avec soi-même ou dans un environnement qui nous ronge un peu plus chaque jour.

Je profite de cet article pour remercier ma psy mais aussi et surtout mon amoureux qui est d'un soutien sans faille face à toutes mes interrogations, mes baisses de morale face à mon avenir professionnelle et de ses encouragements qui me donnent la force d'essayer de dépasser mes pensées limitantes.

Et comme il me le dit si bien, le temps que l'on passe à penser est celui que l'on ne prend pas pour produire alors parfois il suffit juste de se lancer sans trop s'interroger.

Je vous laisse sur ces belles paroles !

Et vous, êtes-vous team pensées limitantes ou team on a qu'une vie ?
Vous sentez-vous en phase avec vous-mêmes et vos envies ?

À bien vite,

Léopoldine

4 commentaires:

  1. Pas évident de se lancer sans réfléchir en permanence et surtout se projeter, se poser beaucoup de questions. Comme disent les personnes "riches", pour réussir, il faut une idée et non de l’argent puis les choses se feront naturellement !"

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    1. Oui, c'est humain de vouloir se projeter et se rassurer sur l'évolution d'un projet mais au final, ça nous bloque plus qu'autre chose !
      Et c'est vrai, le plus important c'est l'idée et de trouver le courage de se lancer !

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  2. J’ai adoré cet article, je pense qu’on est beaucoup à avoir ces pensées limitantes. Pour moi cela concerne essentiellement le côté professionnel et la planification de voyage solo, j’ai toujours un peu peur de me lancer…
    Mais comme tu dis la première étape et de le conscientiser et puis ensuite de réussir à se lancer ! ✨
    Trop contente que tu reprennes le blog en tout cas, et encore plus sur des sujets plus vastes ! ♡

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    1. Merci mille fois pour ton commentaire, je suis contente que cet article t'ait plu !

      C'est tellement difficile de sortir de son schéma habituel... Mais quand on voit comment les choses fonctionnent les rares fois qu'on s'est lancé, finalement, c'est peut-être le signe qu'il faut moins penser et agir ! En tout cas, courage à toi, je suis sûre que cette nouvelle année te permettra de faire un maximum de choses 🩷

      Et merci pour le blog, je suis tellement touchée de recevoir des mots si adorables sur son retour 🥹🩷

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